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Laisser ouverte la porte du rassemblement !

par Alain Pagano 21 Novembre 2016, 09:28

Victoire de Trump aux USA, triomphe du Tatchérien FIllon au premier tour de la primaire de la droite. Assiste-t-on à une nouvelle vague néo-conservatrice ?

Fillon c'est du sang et des larmes pour les français avec une austérité sans précédent, des centaines de milliers d'emplois de fonctionnaires supprimés, la remise en cause des 35h. De nouveaux cadeaux pour les riches et des impôts en plus pour tous les autres via l'augmentation de la TVA.

Pour éviter de se retrouver avec cette perspective, il faut absolument que la gauche se rassemble avec un candidat qui la fédère : ni sur une politique social-libérale sauce Hollande et Valls ni sur une théorie de la gauche chimiquement pure mais irréconciliable avec les autres forces de gauche tel que le conçoit Mélenchon.

Oui, il y a besoin de rassemblement à gauche pour mener une politique qui mette fin à l'austérité et demande des comptes à la finance. Non, il n'est pas trop tard.

C'est autours de ces questions que vont se déterminer les communistes par leur vote dans quelques jours. Aussi, je me permets de faire suivre ce texte de responsables départementaux (que j'ai signé). Il a été écrit avant les résultats de la primaire mais il prend tout son sens au regard de l'actualité !

Laisser ouverte la porte du rassemblement !

Si l’on doit retenir une leçon de l’élection de Trump, c’est que le capitalisme rend les sociétés malades. En l’absence d’alternative forte de gauche, de solutions immédiates de portée systémique pour améliorer la vie des gens, les électeurs choisissent le repli sur soi, l’égoïsme, l’individualisme et la haine de l’autre.  Cela vaut pour les USA comme pour la France.

Cette situation inquiète sur la possibilité d’un succès du FN en France. Il questionne la stratégie à adopter pour faire reculer l’extrême droite et battre la droite.

Il nous faut offrir une alternative crédible au tout-marché, à la finance toute puissante qui génère des océans de pauvres, d’exclus et de laissés pour compte. Façonnée par des contenus crédibles, ciment d'un rassemblement large à gauche, elle constitue le socle d'un processus à vocation majoritaire capable de déjouer les pronostics d’un second tour Droite/FN. C'est pourquoi il faut laisser largement ouverte la construction de ce rassemblement, en se donnant les moyens  de le pousser jusqu'au bout.

Dans ce contexte, les communistes vont voter pour savoir qui représentera leurs idées à l’élection présidentielle. La conférence nationale a fait un choix clair à plus de 55 % pour engager une candidature communiste dans la bataille du rassemblement.

L'option 2 - Présenter une candidature communiste porteuse de rassemblement - est la seule option qui laisse réellement la porte ouverte à ce rassemblement politique indispensable que nous souhaitons. Dans ce choix, il est en effet envisagé que soit réexaminée la situation politique si les conditions du rassemblement s’ouvrent enfin.

Par sa posture, Mélenchon n’offre pas de possibilité de dépasser le cadre de la France insoumise, son nouveau parti. Il ferme toute possibilité de rassemblement à gauche à vocation majoritaire, par principe. Ce rassemblement étant selon lui contraire au rassemblement du peuple. Et, les conditions d’intégration de la France insoumise aux législatives sont un repoussoir à rassemblement : la charte que doivent signer les candidats subordonne leur liberté de parole d'élu aux choix de la France insoumise.

Choisir l’option 1 [le soutien à JLM; NDLR] nous condamnerait donc à acter l’échec du rassemblement, nous enfermerait dans le cadre de propositions de la France insoumise, et nous  paralyserait dans la poursuite de nos efforts pour débloquer la situation à gauche y compris après les échéances électorales. Elle ferait de notre engagement une participation de témoignage inféodée à Jean-Luc Mélenchon.

Choisir l’option 2 nous semble donc plus en cohérence avec la résolution adoptée à  94% par la conférence nationale et plus à même de fédérer les communistes.. Elle fait du rassemblement à vocation majoritaire un objectif politique du combat contre le risque d'un second tour droite/FN à la présidentielle. Elle place au cœur du rassemblement un pacte d'engagements communs, permettant d'ouvrir une perspective politique d'espoir, et elle laisse des marges de liberté aux communistes dans cette bataille politique.

La décision que nous prendrons influencera fortement la construction des candidatures et des programmes aux législatives. Nous contenterons nous d’un rassemblement autour de Mélenchon, qui présentera malgré tout des candidats France insoumise partout, y compris contre nos députés sortants, ou travaillerons nous les conditions d’un rassemblement plus large dans chacune des 577 circonscriptions comme cela se prépare activement dans nos fédérations ? D’autant que nos députés ont un bilan précieux, preuve de l’utilité de nos élus. Nous pouvons nous appuyer sur cette action pour fédérer la gauche d’alternative.

Le vote des 24, 25 et 26 novembre est donc important. Nous appelons les communistes à poursuivre sereinement le débat, et à voter. Nous sommes évidement satisfaits que la conférence nationale ait majoritairement et clairement soutenu l’option 2 (55.7%), celle d’une candidature communiste de rassemblement. Nous appelons les communistes à conforter par leur vote cette orientation. Quel que soit le choix finalement adopté, nous nous rassemblerons pour qu’il soit mis en œuvre. L’unité des communistes est notre bien commun.

Secrétaires départementaux signataires :

Thibaut Bize (Doubs) ; Alain Baché (Landes) ; Sandra Blaise (Vosges) ; Alain Bolla (Var) ; Mahama Compaoré (Calvados) ; Raphaël Debu (Rhône) ; Yann Del Rio (Savoie) ; Jean-Marc Durand (Drome) ; Nelly Faton (Jura) ; Alain Guilbert (Corrèze) ; Aurélien Guillot (Mayenne) ; Jacky Hénin (Somme); Pierre Lacaze (Haute-Garonne) ; Cédric Lattuada (Marne) ; Gérard Matterra (Haute-Marne) ; Pierre Miquel (Puy de Dôme); Yannick Monnet (Allier) ; Alain Pagano (Maine et Loire) ; Marie Hélène Pouget-Chauvat (Creuse) ; Sébastien Prat (Cantal), Frédéric Rauch (Lot et Garonne) ; Bora Yilmaz (Meurthe-et-Moselle) .

 

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